Les définitions du Plaisir

Qu’est-ce que le plaisir ?

 Le « Plaisir » est une sensation, un sentiment agréable. Les plaisirs de l'esprit, de l'imagination. Les plaisirs des sens. Ce jardin est fait pour le plaisir des yeux. Éprouver, sentir, goûter un plaisir très vif. Prendre plaisir, avoir plaisir à quelque chose. Céder à l'attrait du plaisir. L'ivresse du plaisir. Troubler le plaisir de quelqu'un. Il n'a de plaisir à rien. Cela fait plaisir à voir. C'est plaisir de l'entendre. Il y a plaisir à travailler avec lui. Cela me fait un grand plaisir de venir vous voir. Vous me faites plaisir en parlant ainsi.

Le « Plaisir » signifie aussi divertissement. Plaisirs innocents. Plaisirs permis, défendus. Plaisirs criminels. Les plaisirs de la campagne. Les plaisirs de la ville. Le plaisir de la chasse. Le plaisir de la musique, de la comédie. Passer d'un plaisir à un autre. Aimer, chercher le plaisir. Se livrer au plaisir. C'est un homme de plaisir. Se faire un plaisir de son devoir. Il met tout son plaisir dans l'étude, il en fait tout son plaisir, son unique plaisir. Son plaisir est d'obliger.

Le « Plaisir » au pluriel, se dit absolument de tous les divertissements de la vie. La jeunesse aime les plaisirs. Il a renoncé aux plaisirs. On dit que la vie serait insupportable sans les plaisirs.

Le « Plaisir » signifie aussi volonté, consentement. Si c'est votre plaisir, votre bon plaisir. Avec votre bon plaisir.

Le « Plaisir » signifie encore grâce, faveur, service, bon office. Il m'a fait un grand plaisir, un extrême plaisir, un plaisir que je n'oublierai jamais. C'est un homme qui ne cherche, qui ne demande qu'à faire plaisir. Faites-moi un plaisir.

Le « Plaisir » en termes de pâtisserie, désigne un roulé en cornet. Marchande de plaisir. Voilà le plaisir, mesdames!

Le « Plaisir » est le contraire de la douleur. Il correspond à un état émotionnel agréable né spontanément d'une situation donnée, de la satisfaction d'un désir ou de la perspective de cette satisfaction. Physique, psychique ou intellectuel, il concerne tous les âges et est, comme le désir, indispensable à l'équilibre d'un être humain. Son refus conscient ou inconscient, révèle un trouble psychique.

Le « Plaisir » est un proverbe : point de plaisir sans peine.

Le « Plaisir » c’est arrêter, régler, terminer une affaire sous le bon plaisir de quelqu'un, la régler de manière qu'il n'y ait rien de fait, s'il n'y consent.

Le « Plaisir » Il signifie aussi : qui est purement d'invention. Conte fait à plaisir. Ce que vous nous dites là est une histoire faite à plaisir.

Le « Plaisir » signifie encore, sans véritable sujet, comme si on y prenait un singulier plaisir. S'inquiéter, se tourmenter à plaisir.

Le « Plaisir » peut être des « menus plaisirs » : les petites dépenses que l'on fait pour son divertissement. Il a tant par mois pour ses menus plaisirs. Nom qu'on donnait à certaines dépenses du roi, qui étaient réglées par une administration particulière, et qui avaient pour objet les cérémonies, les fêtes, les spectacles de la cour, etc. Intendant, trésorier des menus plaisirs ou simplement des menus. On appelait aussi « Menus Plaisirs » ou « Hôtel des Menus Plaisirs » le lieu où étaient les bureaux, les magasins et les ateliers de cette administration. Cette décoration a été peinte aux Menus Plaisirs.

Le « Plaisir » peut être un jeu : « jouer pour le plaisir », pour son plaisir, ne point jouer d'argent, jouer seulement par divertissement.

Le « Plaisir » peut être une formule de chancellerie : tel est notre plaisir, notre bon plaisir, par laquelle le souverain marquait sa volonté dans les déclarations, dans les édits, etc.

Le « Plaisir » peut être le « Régime du bon plaisir » : gouvernement où tout se fait par la volonté seule du monarque. Par extension, il signifie règne de l'arbitraire.

Le « Plaisir » peut être des locutions adverbiales : à plaisir,  avec plaisir ou avec soin, de manière à faire plaisir. Un meuble fait à plaisir. Cela est travaillé à plaisir. Par plaisir : par divertissement. Il ne travaille à cela que par plaisir. 

LE PLAISIR BIOLOGIQUE

 Le plaisir comporte bien sûr une dimension biologique qui se joue à la fois principalement dans le sens du toucher mais aussi dans les autres sens, le tout en lien avec le psychisme et le cerveau. Il est commun de dire que le cerveau est le premier organe sexuel. « Réalité biologique, le plaisir s’étaye sur un "système", le système hédonique, comme la respiration se fonde sur l’appareil respiratoire, la circulation sur l’appareil circulatoire et la vie psychique sur le système nerveux. Ce système a ses propres centres dans le cerveau (l’Hypothalamus et les centres limbiques) et ses propres molécules, principalement les endomorphines, secrétées par les neurones de ces centres. Toute activité agréable met en jeu cette fonction et s’accompagne d’une augmentation des endomorphines dans le sang, aussi bien les actes naturels les plus simples que les actes les plus élaborés. Nous voyons que la nature est bien faite et généreuse, ce qui rend nos actes naturels plaisants. Remarquons aussi l’unicité du phénomène « plaisir » : entre l’orgasme de l’amoureux, l’ivresse du surfeur, la béatitude de l’amateur de chocolat, le bonheur du musicien et l’extase du mystique, il y a un dénominateur commun, les endomorphines, de véritables miracles. Ces endomorphines(  c’est en cela que le « plaisir » est un phénomène psychologique capital), non contentes de nous offrir l’état de jouissance, nous réservent d’autres bienfaits : elles apaisent l’anxiété, stimulent la bonne humeur, atténuent les effets du stress, calment la douleur et stimulent les facultés intellectuelles. Elles sont donc le traitement naturel de la souffrance, de la morosité, de l’angoisse, voire de la dépression. Tous les plaisirs ont en tout cas un point commun : celui de libérer des endomorphines.

Puisque « le plaisir » a des effets thérapeutiques positifs, un sujet peut vouloir se donner du plaisir pour se trouver mieux. Mais la morale invite à une cohérence entre l’intention, le moyen et la fin. Vouloir aller mieux est une bonne chose. Mais tous les moyens ne sont pas nécessairement bons et pertinents. Il faut toujours garder le bon équilibre en tout et la fin ne justifie pas toujours les moyens.

LE MASSAGE EROTIQUE de la FEMME

Le massage érotique est un massage qui s’applique principalement au niveau des parties génitales. Cependant, pour en retirer le maximum de plaisir, les massages génitaux de la femme doivent toujours être précédés d’un massage corporel général. C’est seulement à ce prix que les sensations lentement et progressivement affinées prendront toutes leurs intensités.

Tout le corps de la femme est sensible à travers la peau. Certaines femmes sont plus réceptives au toucher que d’autres. C’est une question de nature et de moment. La femme, contrairement à l’homme a une sensualité beaucoup plus diffuse. Toute la peau de son corps peut-être source de plaisir. La femme peut même être sensible à ces propres caresses en faisant courir ses mains sur son corps. Ainsi, un massage administré sur toute la surface de son corps à l’exception des parties génitales lui donnera tellement envie d’être caressée à ces endroits que lorsque le contact avec la vulve s’établira, elle sera au sommet de sa sensualité. Le massage général assurant une relaxation maximale contribuera à un éveil diffus de toute la sensualité féminine.

Les caresses doivent rester légères et s’effectuer très lentement surtout au commencement. L’effleurage est un mode de caresse délicat qui entraîne une forte tension érotique. Prenez tout votre temps afin de procurer à votre compagne le maximum de plaisir. L’ambiance doit être propice à la détente et à la sensualité. Une pièce au calme, une bonne température, une musique douce, rien ne doit venir troubler ce moment magique. Un éclairage tamisé, des bougies seront dans ce cas toujours les bienvenus.

Une fois votre partenaire parfaitement détendue et suffisamment excitée par ce massage général, concentrez-vous maintenant sur ses organes génitaux. Pour le massage génital, commencez par lui tirer les poils du pubis, presque un à un, très doucement et lentement. Partez du haut du triangle pubien et allez progressivement jusqu‘aux poils situés de chaque côté de la fente vulvaire. Séparez les grandes lèvres des petites, prenez une grande lèvre entre les doigts de vos deux mains, tirez doucement, lâchez, tirez à nouveau, lâchez et ainsi de suite, d’un mouvement rythmique, en partant du bas pour remonter vers le clitoris. Répétez le mouvement sur l’autre grande lèvre puis sur les deux grandes lèvres à la fois. Faites de même avec les petites lèvres, d’abord une, puis l’autre, puis les deux à la fois. Les petites lèvres se rejoignent au-dessus du clitoris pour former le capuchon clitoridien. Quand vous approchez cet endroit, continuez à tirer et lâcher, en redoublant de délicatesse et en vous assurant des bienfaits que vous procurez à votre partenaire.

LE PLAISIR DE LA FEMME

Chaque partie du corps de la femme est source de plaisir. Encore faut-il connaître ces régions qui n’aspirent qu’à une chose : être stimulées et caressées. Outre l’appareil génital, le corps féminin regorge de zones érogènes. Le corps tout entier est impliqué dans cette quête du plaisir, avec notamment la peau qui contient de nombreux nerfs réagissant aux caresses, au toucher, aux massages, à la succion, aux baisers. Le ventre, le visage, les pieds, le dos, les jambes mais aussi les fesses, puissants muscles érotiques sont très érogènes. La stimulation des seins, plus particulièrement des mamelons, peut procurer un formidable plaisir.

Le ventre : C'est une partie du corps où s'accumulent les tensions. Les massages procurent une détente très profonde à condition de ne jamais appuyer (cela serait douloureux). Les caresses doivent toujours être appliquées dans le sens des aiguilles d'une montre, du plat des deux mains et en augmentant peu à peu la pression.

Le visage : Des caresses très douces apportent une véritable détente et un réel apaisement. Redessinez du bout des doigts la ligne des sourcils et les lèvres. Chez la plupart des femmes, la bouche est la zone la plus sensible du visage, et sa stimulation peut déclencher rapidement beaucoup de plaisir et un fort désir sexuel ! N'oubliez pas de caressez les joues et le lobe des oreilles. Embrassez très délicatement le cou, la nuque, le front, la naissance des cheveux

Le pied : Cette région est plus sensuelle qu'elle n'en a l'air ! Selon la médecine chinoise, à chacune des zones du pied correspond une partie du corps : coeur, estomac, vessie, etc… Le massage apportera un bien-être global. Massez fermement toute la partie inférieure du talon (cet endroit correspondrait aux organes génitaux), les malléoles, la voûte plantaire et chaque orteil l'un après l'autre, sans tirer dessus, avec délicatesse.

Le dos : le dos constitue un bon début car les nerfs qui partent de la colonne vertébrale innervent toutes les régions du corps. C'est aussi l'une des zones qui emmagasine beaucoup de tension et les muscles des épaules en particulier peuvent être très contractés et noués.

Les jambes : surtout l’intérieur des cuisses, sont des zones qui méritent beaucoup de caresses vu la douceur particulière de la peau. Cette zone érogène très proche des organes génitaux procure beaucoup de plaisir à la femme et lui permet d’accentuer de façon certaine son excitation. Cela procure beaucoup de plaisir à la grande majorité des femmes.

Les fesses : Ce sont de formidables zones érogènes qui demandent un massage énergique. Pétrissez les globes, effectuez de petits mouvements alternés du tranchant des deux mains sur le dessous des fesses et le haut des cuisses, pincez légèrement la peau entre les doigts et la paume de la main. Cela doit procurer beaucoup de plaisir à la femme.

LA CARESSE DES SEINS

Les seins de la femme du latin sinus (courbure, sinuosité, pli) ou la poitrine de la femme sont la partie antérieure du thorax qui s'étend de la base du cou au creux de l'estomac. Les seins contiennent des glandes mammaires sécrétrices du lait pour l’allaitement.

Les seins représentent des caractères sexuels secondaires qui, dans les pratiques sexuelles sont des zones érogènes non négligeables. Ce sont des éléments féminins de séduction et les hommes en majorité y accordent une grande importance. Les seins plaisent, ils fascinent les hommes et suscitent leur désir. Bien caressés, les seins se contractent, les mamelons, grâce à un petit muscle érectile se durcissent à mesure qu’ils se gorgent de sang et se dressent très vite sous l’effet de l’excitation des nombreuses terminaisons nerveuses qu’ils possèdent. Le froid peut produire le même effet. Parfois cette sensation aigüe se propage le long d’un invisible triangle à la vulve. C’est la naissance du désir sexuel et c’est la raison pour laquelle les seins sont en général des organes de grand plaisir chez la femme si toutefois les caresses expertes du partenaire sont des plus attentives. Les réactions des seins et des mamelons varient d’une femme à l’autre. Mais la plupart des femmes aiment que l’homme les caresse, les malaxe, les suce ou les masse lors des préliminaires ou pendant l’amour. Certaines femmes peuvent même connaître un orgasme par la seule sollicitation de leur poitrine tandis que d’autres resteront de marbre. Chaque femme réagit donc différemment aux caresses que vous pouvez lui prodiguer. Il faut donc bien faire attention à ses réactions afin de poursuivre ou non les caresses.

La forme générale du sein féminin est très variable. Chaque femme a des seins différents mais le plus souvent, ils sont coniques arrondis. Ils peuvent aussi être pointus, en forme « de poires » ou arrondis comme des « oranges ». Les seins varient en taille d'une femme à l'autre, mais aussi chez la même femme tout au long du cycle menstruel et tout au long de sa vie. Les seins peuvent être tout petits voire inexistants et à l’opposé, il arrive que les seins soient tellement développés qu'ils génèrent des troubles musculo-squelettiques au point qu’il faille envisager une réduction de volume pour conserver une qualité de vie confortable. Il existe également des variantes du sein normal en dehors du volume et de la forme du globe. Le mamelon au lieu d’être saillant est rentré vers l’intérieur voire invaginé. Les aréoles plus ou moins pigmentées sont parfois granuleuses. Un réseau veineux peut également être apparent à la surface des globes. Quelques poils peuvent aussi être présents à la périphérie de l’aréole chez certaines femmes.

Il est fréquent que les deux seins ne soient pas identiques. L’un est plus gros que l’autre. Cela fait partie de la nature humaine.

Les adolescentes sont généralement insatisfaites de leur poitrine et vont même jusqu’à en être très complexées. Elles la cachent en croisant les bras ou en courbant le dos. C’est dommage car il n’y que la chirurgie esthétique qui peut changer leur morphologie. La solution, c’est de se redresser, de faire vivre fièrement sa poitrine et de ne pas hésiter à la montrer. Il y aura toujours à ce moment-là un regard qui l’appréciera. Dénuder ses seins au moment de l’amour, c’est un don de soi ressenti par l’homme comme un présent.

LES CARESSES DE LA VULVE

La vulve de la femme est souvent un peu oubliée. C'est dommage car la partie externe du sexe féminin aime aussi beaucoup les caresses. Lors de l'excitation sexuelle, les petites lèvres gonflent et deviennent bien plus sensibles aux contacts amoureux. De même la zone autour de l'anus peut être extrêmement voluptueuse. Le mont de vénus doit être aussi caressé car la tige du clitoris commence par remonter le long de cet os pubien avant de plonger dans les profondeurs du corps. Une caresse-massage de toute cette zone peut provoquer des pics de plaisir intense.

Bien caresser la région clitoridienne demande de la douceur et de l’expertise. En effet, les mouvements précis et les pressions modérées doivent être privilégiés pour amplifier le plaisir. Il importe que les doigts soient humectés soit par la lubrification vaginale, soit par la salive ou mieux par un lubrifiant. Le majeur est le doigt idéal car le plus sensuel, le plus tendre et le plus doux. Pour davantage de fermeté, il peut être associé à l’index. Quant à l’annulaire, vous pouvez caresser le sillon qui se trouve entre les grandes lèvres et le clitoris. On peut également promener l’index dans le sillon opposé du clitoris. Dans cette position, la main se retrouve confortablement installée sur le mont de Vénus sur lequel elle peut exercer une légère pression. Le pouce, quant à lui, peut stimuler le gland du clitoris, pendant que le doigt restant s’affaire à titiller la fente ou l’anus. Une autre façon de caresser le clitoris consiste à le rouler entre les grandes lèvres et ce, par l’extérieur de la vulve. Il s’agit de mettre le pouce sur une des faces externes de la vulve et les autres doigts de l’autre côté, en pressant ce qui se trouve dans la pince.

Après les doigts, la langue et la bouche peuvent s’en mêler, pour aller finalement goûter à toute la vulve. Le cunnilingus (également désigné par le terme latin cunnilinctus, de cunnus « vulve » et lingere « lécher ») est une pratique sexuelle buccale qui consiste à stimuler les différentes parties de la vulve à l'aide de la langue et des lèvres principalement.

Le cunnilingus est une pratique en général exécutée lors des préliminaires, pour mettre la femme en condition d’excitation. La difficulté du cunnilingus réside souvent plus dans l'intimité que dans la pratique réelle. En effet, un homme pourra être réticent à approcher son visage du sexe de la femme pour différentes raisons (blocage psychologique, toison trop fournie, odeur, éducation rigide, etc.). De même, la femme pourra être très réticente au fait que son partenaire se livre à un acte aussi intime. Il advient donc à chacun de répondre aux attentes de l'autre en restant à son écoute. Rien n’est jamais simple en amour, il faut absolument  évoluer en douceur dans la confiance et le désir de celle que vous aimez.

Le cunnilingus est la méthode la plus simple et la plus efficace pour s'assurer de satisfaire votre partenaire et lui procurer du plaisir et surtout un orgasme. Ainsi satisfaite, la femme n'a pas à chercher un homme plus performant. Il est également conseillé d’avoir une hygiène parfaite afin de mettre toutes les chances de votre côté.

Le sexe féminin regorge de corps érectiles, encore plus que celui de l’homme. C’est à vous de l’épanouir pour votre plus grand des bonheurs.

LE PLAISIR DU CLITORIS

Le clitoris fait partie de ce que l’on appelle la vulve, qui est constituée par une dépression centrale, où s’ouvrent le vagin et le méat urinaire (par où sort l’urine). De chaque coté, cette dépression est limitée par deux replis cutanés, les petites lèvres en dedans, et les grandes lèvres en dehors. En avant de la vulve (si la femme est debout) ou en haut (si la femme est couchée sur le dos) se trouve le clitoris. Seul le gland du clitoris est visible. Il a la taille d’une petite groseille.

Pour voir et toucher le clitoris, il faut que la femme ait les cuisses légèrement ouvertes. Il faut écarter les grandes puis les petites lèvres, et remonter entre les petites lèvres, car il se trouve à l'union de ces petites lèvres sous un capuchon qu'il faudra délicatement découvrir. .

L’anatomie du clitoris est très semblable à celle de la verge : il est constitué de deux corps caverneux (érectiles), d’un gland, d’un frein et d’un capuchon. Le gland, en particulier, est très innervé, très vascularisé, et contient de nombreux récepteurs du plaisir, ce qui caractérise une zone très érogène.

Le clitoris est donc un organe très sensible et fait partie intégrante du plaisir féminin. Il a horreur qu'on le touche avant d'avoir abordé ses extérieurs, et sans avoir déjà déclenché un début d'excitation sexuelle. Il faut éviter les attaques brutales, manuelles ou buccales, au niveau clitoridien, sans avoir déjà excité votre partenaire par des caresses plus diffuses et généralisées. N'oubliez pas qu'il faut toujours commencer par la périphérie des zones érogènes et aller progressivement vers celles-ci. Pas de caresses vulvaires sans des caresses très générales au préalable, et pas de caresses clitoridiennes avant des caresses vulvaires.

La vulve et le clitoris se gonflent de sang lors de l’excitation. Contrairement à la verge, le clitoris n’est pas parcouru par un canal urinaire (l’urètre), et la différenciation sexuelle en a fait un organe plus petit car il n’a pas vocation à pénétration. Mais c’est un organe à part entière, qui n’est pas, péjorativement, une verge atrophiée, comme le disent trop souvent les hommes, même si son anatomie lui ressemble !

Beaucoup de femmes reprochent aux hommes de ne pas savoir s’occuper correctement de leur clitoris, et de ne pas lui prodiguer les caresses nécessaires pour la conduire à l’orgasme. Les statistiques ne sont pas en faveur des hommes : en effet, 90 à 95 % des femmes arrivent seules à se donner un orgasme par stimulation clitoridienne, alors que 40 à 45 % des hommes seulement parviennent à faire jouir leur partenaire par des caresses et des stimulations au niveau du clitoris. Il est un fait que l’homme a du mal à accepter que sa partenaire puisse avoir du plaisir en dehors de la pénétration.

En fait, beaucoup d'hommes caressent le clitoris de leur partenaire de la même façon qu'ils se masturbent, c'est-à-dire avec force, fermeté et rapidité. Les femmes au contraire aiment totalement l’inverse : la douceur, la nuance, la délicatesse, et surtout pas la précipitation. 

LA CARESSE DU CLITORIS

Nous vous donnons quelques conseils pour caresser le clitoris, organe de plaisir de la femme.

Un principe général : toujours commencer par des caresses très douces, à rythme lent, avant d'accentuer la pression ou d’augmenter le rythme de vos caresses. Le mouvement le plus apprécié des femmes est, en général, un mouvement circulaire autour du clitoris, ou un mouvement de va-et-vient de haut en bas, dans l'axe de la vulve.

Les zones les plus sensibles du clitoris sont généralement le gland et le frein du clitoris, qui se trouve sous le gland. Mais ce peut être aussi le capuchon qui recouvre le gland. Le gland du clitoris étant très sensible, il vaut mieux le caresser à travers son capuchon, ou entre les petites lèvres, car le contact trop direct peut être parfois désagréable. Les caresses doivent se faire sur une surface assez large, et non ponctuelle, pour éviter d’appuyer trop fort ou de frotter.

Vous pouvez caresser le clitoris d’abord avec les doigts. Le médius et l'index sont les doigts préférés pour les caresses clitoridiennes. Vos doigts, humectés par votre salive en guise de lubrifiant, se promèneront donc d'abord autour de la vulve, puis progresseront dans le sillon entre les grandes et petites lèvres, puis autour de l'entrée du vagin. Les caresses seront douces, pas trop appuyées et vous resterez attentifs aux manifestations de plaisir ou de déplaisir de votre partenaire. Le rythme des caresses doit être constant, sans à-coup et sans arrêt. Il ne faut donc pas changer de main ou de doigt durant les caresses. Ce rythme sera accentué au fur et à mesure que la femme se rapprochera de l'orgasme.

Vous pouvez dans un second temps caresser le clitoris avec la langue. Le principe est le même, mais la caresse peut se faire plus directement sur le gland car le contact est plus doux qu'avec les doigts. Il est conseillé d’embrasser la vulve comme vous embrasseriez la bouche de votre partenaire. Promenez vos lèvres sur les petites et grandes lèvres de votre partenaire, passez votre langue sur toute la vulve. La pointe de la langue peut aussi se faufiler dans le sillon du sexe de la femme ainsi qu'à l'entrée du vagin. Vous pouvez aussi faire quelques échappées en dehors de la vulve, en bas vers l’anus ou plus haut vers le mont de Vénus.

N’oubliez pas aussi de vous servir de votre, ou de vos mains libres, pour des caresses complémentaires sur d’autres parties du corps, ce qui amplifiera encore le plaisir de votre partenaire.

Après quelques minutes passées autour du fameux clitoris, et quand votre partenaire aura une excitation suffisante, vous pourrez effleurer ce joyau féminin.

Avant l’orgasme, le clitoris se rétracte sous le capuchon. Il n’est souvent plus perceptible sous le doigt mais il faut continuer vos caresses au même endroit, au même rythme, et ne pas partir à la recherche du gland, pour ne pas rompre le plaisir qui va mener votre partenaire à l’orgasme.

Pendant l’orgasme, il faut continuer de caresser le clitoris de votre partenaire, même si elle resserre les cuisses. Vous n’arrêterez qu’à sa demande après son extase.

Chaque femme étant différente, vous devrez toujours vous laisser guider par ses réactions. C’est elle qui vous indiquera les nuances qu'elle préfère au niveau du clitoris : plus doux, plus fort, plus vite, plus haut, plus bas etc. Au début, vous pouvez aussi laisser guider votre main par la sienne.

L’orgasme clitoridien est différent mais tout aussi fort, intense et agréable que l’orgasme vaginal. Ce n’est pas un « sous orgasme » contrairement aux dires des psychanalystes du début du siècle. Ils sont tous les deux formidables pour la femme. L’essentiel, c’est de réussir à procurer à votre partenaire un orgasme et de la faire évoluer sexuellement en lui procurant de plus en plus de plaisir dont elle ne pourra plus se passer.

LE PLAISIR VAGINAL

L’orgasme clitoridien ne dure que 14 secondes tandis que l’orgasme vaginal peut durer jusqu’à 30 minutes ! La femme éprouve des vagues de plaisir qui s’intensifient et s’atténuent… pendant 30 minutes… Ces vagues orgasmiques multiples se propagent dans toutes les parties du corps, vous détendent en profondeur jusqu’à un assouvissement complet. Etes-vous sûre de préférer encore le plaisir qui vient de la stimulation du clitoris?

Le vagin est un lieu caché et fermé en partie par l’hymen. Le vagin n’a donc aucun contact avec l’extérieur avant la première relation sexuelle. Le vagin d’une petite fille ne vit aucune expérience sensorielle, et lors de sa première fois, il est vierge.

Comment éveiller le vagin au plaisir, et en quoi est-il différent de l’éveil au plaisir du pénis ? Ces zones sexuelles n’ont pas la même histoire chez l’homme et chez la femme. La sexualité sera donc différente pour les deux sexes.

Le pénis d’un garçon connaît des tas d’aventures. Avant la naissance, il est déjà au contact du liquide amniotique dans le ventre de sa mère. Après la naissance, il est au contact de l’eau du bain, de la main de la personne qui le lave, lui change les couches, au contact de ses vêtements, et bien sûr, au contact de sa main, soit pour uriner, soit simplement pour le plaisir. Lors du premier rapport sexuel, un jeune homme connaît son pénis, celui-ci ayant déjà vécu des tas d’expériences. De ce fait, la première fois, le garçon va avoir très facilement des sensations de plaisir et un orgasme lors de la pénétration et des mouvements de va-et-vient.

Le vagin d’une jeune fille est sensitivement totalement innocent pour elle. La fille ne connaît pas son vagin et ne ressent rien à ce niveau. C’est la raison pour laquelle elle est souvent déçue lors du premier rapport. Elle peut ressentir une douleur lors de la déchirure de l’hymen, mais pas forcément, et ensuite, elle se dit souvent : « mais je ne ressens rien ! » 
et elle pense alors qu’elle est anormale. « Je devrais avoir du plaisir » pense-t-elle… En réalité, 95 % des femmes n’ont pas d’orgasme la première fois, même s’il existe quelques chanceuses !

Comment se passe cet apprentissage du plaisir vaginal ? Est-ce que toutes les femmes peuvent arriver à avoir ce plaisir vaginal?

En premier lieu, la femme doit d’abord apprendre à connaître et à aimer son corps. Beaucoup de femmes n’apprécient pas leur sexe et c’est à ce niveau qu’il faut impérativement qu’elles améliorent grandement cet état de fait pour pouvoir en apprécier tous les plaisirs possibles. Tout d’abord, la femme doit observer ce qu’elle ressent au niveau de son vagin. Est-ce de la chaleur ? Une pression ? Un frottement ? Un chatouillis ? Une sorte de frisson ? une démangeaison ? Est-ce sur l’avant, l’arrière, au fond, près de l’entrée du vagin? C’est à partir des sensations qu’elle ressent à l’intérieur que la femme va mieux se connaître et ainsi les intégrer afin de les transformer en « plaisir ». C’est comme s’il fallait que le plaisir se câble entre le sexe et le cerveau. Donc déjà, s’auto-observer et apprécier les sensations de plaisir, même minimes est une grande avancée.

Ensuite, il y a la pratique sexuelle. La variété des mouvements de va-et-vient est importante. Le partenaire est très important car il doit aider la femme à éveiller son vagin « au plaisir ». Pour ce faire, il peut par exemple exercer : des mouvements très lents, parfois des mouvements rapides, parfois des mouvements très superficiels en ne pénétrant presque pas le vagin, parfois des mouvements profonds, parfois des mouvements qui buttent sur une face du vagin pour exercer des pressions, parfois des mouvements qui glissent bien dans l’axe du vagin.

Et puis, il y a aussi les caresses très variées du vagin avec les doigts pour éveiller toutes ces zones pour le plaisir.

Grâce à toutes ces variations, le vagin va s’érotiser. Il va apprendre à apprécier le plaisir. Pour certaines femmes, en quelques relations sexuelles, le plaisir est déjà très présent. Pour d’autres, il faudra des semaines, des mois ou des années. Mais il faut savoir que même si le plaisir vient assez vite, il reste toujours d’autres plaisirs à explorer ! Et puis à long terme, on sait que seules 35 % des femmes environ ont des orgasmes vaginaux, même si les autres ressentent aussi du plaisir.

La femme occidentale moderne ne sait pas manipuler ses muscles vaginaux pour avoir du plaisir. Son plaisir vient de la dilatation du vagin et non pas de sa contraction. Parfois seules les premières pénétrations sont agréables mais rapidement le vagin se dilate de trop et ces sensations agréables disparaissent en même temps. Pour augmenter les sensations et bien ressentir le phallus, les femmes font alors appel aux mouvements du bassin et des jambes. Elles accordent aussi une grande importance aux fantasmes et aux émotions, ceux-ci remplaçant bien souvent les sensations physiques.

Nous parlons seulement du vagin, mais le sexe féminin comprend aussi le clitoris, les petites lèvres et toute la vulve qui peuvent aussi être sources de plaisir !

LE MASSAGE DU VAGIN

La stimulation de la vulve par la langue peut être accompagnée de l'introduction de doigts dans le vagin  soit pour stimuler le point G, soit pour opérer le massage du vagin. Mais cette opération est loin d’être acceptée par toutes les femmes. Bon nombre d’entre elles n’étant pas du tout à l’aise avec leur sexe ne vous laisse pas agir à votre guise et sont très réticentes à ce genre de pratique. Dans la majorité des cas, le gynécologue connaît plus votre femme ou votre partenaire que vous.

Si avez une femme épanouie ou si vous souhaitez l’épanouir, introduisez  alors un doigt dans l’entrée de son vagin, puis un autre quand elle est plus excitée. Enfoncez-le d'abord doucement, puis plus profondément. Le mouvement peut être appuyé, mais doit rester lent. Continuez à stimuler le clitoris pendant que vous la "pénétrez", le mieux étant de continuer le cunnilingus en même temps. Commencez à masser délicatement la zone du point G situé à 4cm de l’entrée sur la face antérieure du vagin. C’est une zone légèrement ridée que vous pouvez stimuler de haut en bas, en appuyant assez fort. Cette partie striée va ainsi grossir et s’épaissir. Caressez par des pressions douces la paroi antérieure (l’avant) du vagin à différents niveaux, du plus bas, près de la vulve, au plus élevé près du col de l’utérus que vous allez découvrir. C’est un organe qui mérite également toute l’attention de l’homme. N’hésitez pas à lui prodiguer des massages avec les deux doigts soit des massages rotatifs, soit en imprimant des mouvements très courts et plus rapides. Tous ces massages poursuivis de façon persévérante selon une intensité guidée par les sensations éprouvées par votre partenaire peuvent conduire à l’orgasme, ce qui est le but recherché. Quand elle est sur le point de jouir, surtout n'arrêtez pas, ne changez rien! Au moment de l'orgasme, ralentissez mais continuez doucement jusqu'à ce qu'elle vous dise qu'elle n'en peut plus !
Si vous changez brusquement de technique alors qu'elle approchait de l'orgasme, cela peut être très frustrant, alors pas de faux-pas ! Il est rare qu’une femme ne gémisse pas de plaisir pendant l’orgasme. C’est donc pour les débutants une bonne indication de leur réussite.
Ne jamais essayer une tentative en force par une introduction de 3-4 doigts ou plus. Si vous réussissez déjà à atteindre ce stade de pénétration, vous avez déjà affaire à une femme bien dans son corps qui n’attend que le plaisir. Bons nombre de médecins, de sexologues préconisent l’exécution de ces mouvements de massage du col utérin ainsi que du vagin car ils s’avèrent essentiels à l’épanouissement orgasmique de la femme. Dans le domaine médical, ce massage prend le nom de « massage gynécologique ».

Il n’est pas nécessaire de rappeler une extrême hygiène des mains, avec les ongles coupés pour ne pas risquer de blesser votre partenaire et surtout d’assurer une parfaite lubrification avant toute introduction vaginale.

Ce « doigtage » peut être prodigué également à la jeune fille qui est vierge afin d’élargir son hymen avant la première pénétration. C’est une excellente préparation à l’ épanouissement de son vagin et au démarrage de son apprentissage.

LE PLAISIR DU POINT G

Le point G serait une zone de plaisir intense. En effet, les parois du vagin comportent une multitude de points érogènes. Parmi eux, et chez toutes les femmes, se trouve le point G. Appelé tour à tour « la perle noire », « la belle folle », « le clitoris interne » selon les civilisations depuis des millénaires, c’est le médecin Grafenberg qui lui donnera son nom de point G en 1944.

Le point G n'a cessé de déchaîner les passions sur sa réelle existence. Explorateurs du plaisir féminin, partez à sa recherche dans  le territoire secret de la féminité. La découverte de ce trésor érotique ne peut que vous apporter du plaisir.

Pour bien comprendre où se trouve le point G, il faut connaître son corps et plus spécifiquement, comprendre l’anatomie et le fonctionnement de son vagin.
Le point G est situé sur la paroi antérieure du vagin, derrière l’os du pubis. Il est en général à la moitié du « chemin » entre l’entrée et le fond du vagin, soit à 4 cm de l’entrée. Mais chaque femme étant unique, il peut aussi se trouver juste à l’entrée, ou tout au fond. Il est évident que face à un trouble du désir, une absence d'orgasme…, la caresse du point G ne peut qu’aider certaines femmes à trouver ou retrouver le chemin du plaisir.

Si le point G est plus ou moins sensible selon les femmes, son potentiel érotique se travaille : une fois bien repéré, connu, et stimulé, le point G permet d’accéder à une jouissance plus intense, plus voluptueuse et plus longue qu’un orgasme clitoridien.
Le point G fait donc partie de l’orgasme vaginal. Faites le « point » sur ce plaisir suprême.
Découvrir le point G, soit au cours de caresses, soit au cours de rapports sexuels ou encore pendant la masturbation peut aider la femme à mieux se connaître et à découvrir ce qui la fait vibrer pour atteindre l’orgasme.

Vous pouvez également découvrir les possibilités de votre point G à l’aide d’accessoires comme  un sex toy ou prendre beaucoup de plaisir avec un vibromasseur. Une fois la forme et la couleur choisies, penchez vous sur le gabarit qui sont très variables : de 12 à plus de 30 cm. Pour la matière, là encore, vous n’avez que l’embarras du choix. A vous de choisir ce qui vous convient le mieux !

LE PLAISIR SELON FREUD

Une définition du plaisir selon Freud : « L'excitation initiale perçue comme désir, l'acte qui comporte un apaisement de la tension, la satiété qui annule l'excitation initiale et enfin le souvenir du plaisir qui est un investissement résiduel d'une trace mnésique ». On voit bien que cette description psychanalytique ne procède pas du même intérêt que celui qui habitait l’approche morale d’Aristote et de Saint Thomas. Il est cependant intéressant de souligner comment Freud articule « le plaisir » au « temps » puisque la préparation de ce plaisir, l’expérience immédiate du plaisir et la mémoire qu’on en garde sont intégrées à la compréhension du concept de plaisir.

La « recherche du plaisir » est le but de la vie, nous dit également Freud. Mais ce que Freud entend par plaisir n’a rien d’excitant. C’est tout simplement l’absence de souffrance, un état de quiétude qui nous rend suffisamment disponible pour penser, travailler et avoir de bonnes relations avec nos proches. Mais la tâche est éreintante, car notre moi subit en permanence les assauts du « ça », des pulsions qui réclament leur dû sans se soucier du bien et du mal. « Je veux ! » hurlent-elles en nous : « Je veux voir, toucher, prendre, aimer, être aimé, avoir, manger jusqu’à la nausée… »

Puis il y a le surmoi, ce juge intérieur qui nous pousse impitoyablement à faire plus, à faire mieux, à égaler nos idéaux : mission irréalisable naturellement. La satisfaction totale est donc impossible, le désir jamais comblé, d’où, forcément, frustration, dépression, névrose. Dès lors, on saisit mieux que cinq minutes sans trop de souffrance puissent rimer avec « plaisir »pour Freud.

En revanche la distinction entre principe de plaisir et principe de réalité et leur articulation montre combien une bonne structuration psychanalytique ou un bon rapport inconscient au plaisir permet et suppose un rapport au temps équilibré et ajusté. De fait, la substitution du principe de réalité au principe de plaisir ne signifie pas un découronnement du principe de plaisir mais sa sauvegarde. Un plaisir momentané au résultat incertain est abandonné, mais seulement en vue d'obtenir par une voie nouvelle un plaisir futur assuré. Cette remarque de Freud présente beaucoup d'intérêts. En effet, il n'y a pas opposition du principe de réalité au principe de plaisir mais articulation. Et même, le principe de réalité rend ce principe de plaisir en définitive possible. On est assez loin d'une image d'un plaisir à assouvir aussi vite que possible, de la culture de la non-frustration…

Freud aboutit alors à une vision de l’âge adulte comme une juste articulation de ces deux principes qui ne peut s’atteindre que dans la séparation avec les parents : ainsi le primat donné au principe de réalité sur le principe (primaire) du plaisir est l'apanage de l'adulte et Freud remarque que la suprématie du principe du plaisir ne peut cesser qu'avec un complet détachement mental des parents.

Dans «au delà du principe de plaisir» Freud note qu’il convient de différencier déplaisir et sentiment de tension (il existe des tensions plaisantes). «La sensation de tension ne serait-elle pas à mettre en rapport avec la grandeur absolue de l’investissement, éventuellement avec son niveau, tandis que la gradation plaisir-déplaisir indiquerait la modification de la quantité d’investissement dans l’unité de temps.»